Sujet: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Sam 7 Mai - 1:18
Retrouvailles aux portes de la mort Camille O'Connell & Niklaus Mikaelson
J’avais la chair de poule. Je sentais mon rythme cardiaque qui s’accélérait. Et pourtant, je n’étais pas en danger. Au contraire, je me rapprochai d’un endroit où je serais en sécurité, puisque je bénéficierai de la protection d’une Originelle. Je ne connaissais que trop bien ces symptômes. Ils étaient provoqués par l’adrénaline, produite pour répondre à un état de stress ou d’anxiété. Parce que oui, j’étais inquiète. Même plus que ça, j’avais peur. Malgré le fait que je savais que je serais protégée une fois arrivée dans la ville. Et si… Si je m’étais trompée ? Si je n’avais pas ma place dans cette ville ? Dans sa lettre, Rebekah semblait certaine que je pourrais raisonner Niklaus. Mais le pouvais-je vraiment ? Rien n’était moins sûr… Il ne se souvenait sûrement plus de moi.
Mon pied appuya encore sur la pédale d’accélération de la voiture. Je ne pouvais plus faire demi-tour, de toute façon. Ce n’était pas en restant loin du monde surnaturel que j’allais obtenir des réponses à toutes mes questions. Peut-être que Rebekah n’arriverait pas à me protéger et que je filais droit vers le danger, oui. Mais ça n’avait pas d’importance. Et puis, le danger ne m’avait jamais arrêté jusqu’ici. Peut-être que c’était ce que je recherchais, après tout. Peut-être que c’était la seule façon pour moi de me sentir vivante.
Tout à coup, une ombre surgit devant ma voiture. Elle se jeta presque sous mes roues. Je lâchai un cri et tournai brusquement le volant vers la gauche. Dans la précipitation et la panique, j’enfonçai encore plus la pédale d’accélération. Je perdais le contrôle de la voiture. Je ne voyais même pas dans quelle direction j’allais, il faisait trop sombre. Puis, tout à coup, un choc. Brutal. Ma tête frappa quelque chose de dur, la vitre peut-être. Puis, le trou noir.
Lorsque je me réveillai, il faisait toujours nuit noire. Je n’avais pas dû rester évanouie très longtemps. Je grimaçai en redressant la tête. J’avais une migraine atroce. Je portai instinctivement une main à la tête. Lorsque je la retirai, elle était pleine de sang. Génial. J’étais blessée dans un endroit qui m’était inconnu et sûrement bourré de vampires. J’étais à peine arrivée que les ennuis commençaient déjà.
Je détachai ma ceinture avec peine. Ma vision était un peu floue, mais je distinguai maintenant ce qui m’avait stoppé dans ma course folle. Un arbre, tout simplement. Je n’avais pas besoin de voir ma voiture de l’extérieur pour savoir qu’elle était foutue. Bon, et bien si j’avais dans l’idée de ne passer qu’un court séjour à Mystic Falls… C’était peine perdue.
Je frappai ma portière pour essayer de sortir. Rien à faire. Elle ne bougeait pas d’un pouce. Elle était sûrement bloquée suite à l’accident. Et j’étais trop faible pour réussir à l’ouvrir. Mais alors que je m’apprêtais à appeler au secours, ma porte fut arrachée et balancée à des mètres de là.
- Qu’est-ce que…
Dans la pénombre, quelqu’un s’approcha de moi. Et plus il s’approchait, plus j’en avais la certitude. L’ombre qui s’était jetée sous mes roues. Ce n’était pas un animal. C’était un vampire. Tout ça n’était rien d’autre qu’un piège. Et il ne m’avait fallu que quelques secondes d’inattention pour que je tombe dedans.
Je tendis lentement le bras derrière moi pour attraper le pieu en bois que j’emportais partout avec moi. Mais je n’arrivai pas à l’attraper. Je me pinçai les lèvres. Il avait dû tomber pendant l’accident. Je tournai rapidement la tête et plongeai mon bras en-dessous du siège passager, cherchant l’arme à tâtons. C’était ma seule chance de survie.
Mais c’était déjà trop tard. Je fus brutalement tirée hors de ma voiture. J’avais la tête qui tournait, et ma vision devenait de plus en plus floue. Pourtant, je le vis. Je vis ses yeux avides de sang. Je vis ses crocs qui s’allongeaient tels de petits poignards. Je me débattis du mieux que je pus, essayant de me défaire de son emprise. Mais il n’eut aucun mal à me retenir. Mais je n’allais pas baisser les bras et me laisser mourir. Il me restait une dernière issue. Une dernière tentative. Je plongeai mon regard dans celui du vampire, déterminée.
- Je sais que vous en avez envie. Mais ne faites pas ça. Je connais des gens, ici. Et si vous me blessez… Si vous me tuez, ils s’en prendront à vous. Ou à vos proches. Ou les deux. Dans tous les cas, vous allez le regrettez.
Pendant un court instant, je crus voir de la peur dans les yeux sombres du vampire. J’avais peut-être réussi à le convaincre… Mais ses yeux descendirent bientôt vers mon cou. L’appel du sang était trop fort. Je gigotai dans tous les sens, tentant désespérément de m’échapper. Je ne savais plus quoi faire d’autre. Ma dernière chance, c’était que quelqu’un m’entende… Alors, je hurlai à plein poumons. Je ne sais pas combien de temps ça dura exactement. L’instant d’après, le vampire planta violemment ses crocs dans mon cou.
Lentement, mes hurlements s’affaiblirent. Je luttais pour rester éveillée. Mais j’avais déjà perdu beaucoup de sang. Trop de sang.
Et si je ne trouvais pas un moyen de me sortir de là rapidement… Ce serait la fin.
(c)Colyn
Dernière édition par Camille O'Connell le Dim 15 Jan - 0:03, édité 4 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Sam 7 Mai - 17:48
- Retrouvailles aux portes de la mort -
Depuis mon retour dans cette fichue ville aux souvenirs palpables, j'avais pris le soin de rester de nature discrète pour les habitants. Oui, ce n'était pas dans mes habitudes, au contraire j'étais du genre très friand pour me montrer en spectacle. Cependant, aujourd'hui les choses étaient différentes - peut-être pas - puisque j'avais été enfin mis au courant de cette machination concernant la survie de Hope menée avec trahison par toute ma famille - Rebekah et Hayley en particulier -. Un geste que je ne pardonnerais sûrement pas, même si ma petite sœur a révélé son existence, un geste qui remettait tellement en question, un geste qui me rendait de plus furieux comme jamais. Un jour, je me vengerais et ce jour-là, personne ne m’empêchera de faire couler avec abondance le sang de ma famille. Personne. Pour le moment, je me contentais de me montrer tel que j'étais - un monstre - pour cacher aussi cette légère peur d'apprendre réellement à connaitre Hope. Mais au fond, je refusais catégoriquement de savoir qui elle était. Je refusais de voir ma vie de tyran légendaire prendre un autre tournant dans les yeux de ma fille. Après tout, j'étais le plus doué dans la manière de torturer et de massacrer un peuple entier, pourquoi je changerais ? Je ne me volais pas la face, car je savais que cette vérité allait chambouler mes principes sadiques. Alors j'avais déjà réfléchi à des plans grandioses pour ma fille, serait-elle prête à gouverner un royaume pour l'emmener à sa perte ? De toute manière, j'avais des plans pour tous ceux qui avaient ou qui croiserais ma route. Oui, je tenais leurs vies entre mes mains, oui je pourrais avec vivacité et brutalité égorger leurs gorges pour mon grand plaisir. La patience était source de victoire pour assouvir ses blessures et de plus c'était une autre histoire.
Rester dans l'ombre pour observer scrupuleusement un homme qui semblait se rassasier sur son passage en cette nuit étoilée et douce. Jubiler aussi de petits bruits suspects qui émanaient de ses victimes, puis élargir un sourire qui se valait satisfait devant les événements chaotiques de Mystic Falls. Cette situation précaire me provoquait un certain réconfort et c'était avec enthousiasme que je pavanais avec discrétion les rues à la recherche d'un autre divertissement. En effet, celui que je suivais allait bientôt avoir le cœur arraché ou son corps découpé finement pour laisser sa chair devenir calcinée devant un nombre incalculable de bidons enflammés ? mais quand ? J'estimais qu'il était plutôt joueur et intéressent dans sa façon de faire, une façon qui me rappelait vaguement Stefan. Dommage, je m'attendais à plus de capharnaüm de la part des hérétiques, devrais-je peut-être leur donner des conseils ? Soudainement, l'inconnu se déplaçait vite pour se rendre à l'entrée de la ville. Est-ce qu'il avait découvert ma surveillance pour agir aussi rapidement ? C'était parfait ! Son corps ne traînerait pas dans la ville mais plutôt un cadeau de bienvenue aux nouveaux arrivants. Toujours tapis dans l'ombre, j'observais les agissements de l'homme et concluais rapidement que son illusion naïve avait entraîné avec lui, une future proie potentielle. Les grincements des pneus me fit grimacer tandis que mes yeux commençaient à se remplir d'étoiles. Comment allait-il la tuer ? Allait-il essayer de redémarrer sa voiture pour rouler plusieurs fois avec frénésie sur le corps ? Tout d'un coup, je portais une oreille attentive à la voix de la jeune femme et tentais à plusieurs reprises de me dire que ce n'était qu'un mirage - une voix que j'avais tenté durant mes six ans d'oublier -. Je fixais les deux silhouettes et incapable d'agir sur le moment, je restais figé jusqu'au moment où l'homme planta ses crocs dans la nuque de la belle blonde. La colère transforma alors mon visage d'un air haineux, mes yeux d'un jaune ensorcelant et mes crocs finement aiguisés n'attendaient que vengeance d'avoir osé faire du mal à mon exception. Oui elle l'était et elle ne le savait pas, elle ne le saura jamais. Avec ma vitesse vampirique, je m'approchais de l'homme, par derrière, pour le mordre à mon tour à la nuque sans management. J'enfonçais avec vivacité une main ferme dans ses entrailles pour lui arracher le cœur. Je rattrapais à bout de bras Cami pour me rendre compte que c'était bien la réalité. Mais que faisait-elle là ? Mon regard devenu alors paniqué se perdait sur son visage et je me mordais le poignet pour porter le liquide à ses lèvres en espérant que cela ne soit pas trop tard : « - Cami..s'il te plait..Par Hades..c'est pas le moment de jouer à la belle aux bois dormant là..» soufflais-je avec une voix inquiète.
Dernière édition par Niklaus Mikaelson le Dim 8 Jan - 13:27, édité 9 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Dim 8 Mai - 0:57
Retrouvailles aux portes de la mort Camille O'Connell & Niklaus Mikaelson
Je n’avais plus de forces. Je n’arrivai même plus à me débattre. Et j’étais si fatiguée… Je n’avais qu’à fermer les yeux… Une dernière fois… Alors, c’est ce que je fis. Est-ce que j’étais morte ? Dans le coma ? Ou simplement endormie ? Je n’en avais aucune idée. Alors c’était à ça que ça ressemblait, la mort… A un long sommeil sans fin. Je me demandais si Sean et Oncle Kieran dormaient paisiblement, eux aussi. Et si ce n’était pas le cas… Où étaient-ils ? Et s’ils erraient tels des âmes en peine, sans espoir de pouvoir être un jour sauvés ?
Mais je n’eus pas le temps de me poser plus de questions. Je n’avais peut-être plus assez de forces pour bouger, mais j’avais toujours mes sensations. Et ce ne fut pas sans douleur que je sentis l’homme retirer vivement ses crocs de mon cou. Je grimaçai. Je n’arrivai même plus à crier, de toute façon. J’entendis des hurlements très brefs, puis plus rien. Ma vision était devenue bien trop floue pour que je distingue des formes précises. Quelqu’un avait finalement entendu mes cris… J’allais peut-être être sauvée. Ou peut-être allais-je être achevée par un autre vampire. Aurais-je seulement le temps de le savoir ? Je fis un pas en avant, espérant me diriger vers ma voiture. Si j’étais attaquée par un autre vampire, il fallait que je remette la main sur ce fichu pieu. Je n’allais pas mourir sans m’être battue une dernière fois. Mais c’était peine perdue. A peine avais-je fait un pas que j’eus le sentiment de tomber dans le vide. Je sentis le sol se dérober sous mes pieds. J’étais en chute libre, et je n’avais rien à quoi me raccrocher. Mais je n’avais pas besoin de m’accrocher. Quelqu’un était là pour me rattraper. Sûrement l’autre vampire. Est-ce qu’il allait me tuer ? Je tentai de lever les yeux vers lui. Je perçus vaguement des yeux sombres qui me fixaient. Pour sûr, c’était un vampire, je ne m’étais pas trompée. Mais… Je n’avais plus peur. J’avais l’impression d’être en sécurité, sans vraiment savoir pourquoi.
Un poignet vint se plaquer sur ma bouche. Je savais ce que ça voulait dire. Il essayait de me soigner. Alors je bus son sang. Tout doucement au début. Et bientôt, j’eus assez de forces pour poser mes mains sur son poignet et boire de petites gorgées. Mais brusquement, je redressai la tête. J’étais trop faible pour le comprendre tout à l’heure. Ce regard si sombre… Il ne m’était pas inconnu. Bien au contraire. J’avais souvent sombré dans ces yeux ténébreux pour finalement y découvrir une âme meurtrie et blessée par un passé qui la hantait.
- …Niklaus… ?
Je ne m’étais pas retournée vers lui. Je m’étais contentée de prononcer son nom dans un murmure à peine audible. Ca ne pouvait être que lui. J’en avais la certitude, à présent.
Je m’écartai doucement de lui. La colère que j’avais ressentie envers lui pour m’avoir abandonnée à la Nouvelle-Orléans refaisait surface. Mais lorsque je me retournai enfin vers lui pour lui faire face, elle disparut aussitôt. Et elle fut remplacée en un clin d’œil par une douleur accablante, comme une plaie béante qui n’avait pas pu être refermée.
J’essayais de me concentrer sur les battements de mon cœur qui s’emballait à nouveau. Je levai finalement les yeux vers l’Originel. J’avais pensé tant et tant de fois à ce que je pourrais lui dire en le retrouvant dans cette ville… Et pourtant…
- Merci pour ton aide. Mais rien ne t’y obligeait.
C’est tout ce que je réussis à dire. Deux malheureuses petites phrases. Deux petites phrases, minuscules. Deux phrases qui semblaient insignifiantes, mais qui traduisaient toute l’amertume et la peine qui m’avaient poursuivie pendant ces six années. Il m’avait laissée derrière lui comme si je n’étais rien. Comme si j’étais un simple tas de poussières qu’il avait balayé sans état d’âme.
Je tournai la tête et me pinçai les lèvres en voyant le corps du vampire mort, dont le cœur avait été arraché. Je lâchai un soupir.
- Tu n’auras pas dû te salir les mains pour lui… Ca n’en valait pas la peine.
Je l’observai un moment. Malgré tout ce que je ressentais, j’étais contente de le voir. J’avais cru que je ne le reverrai jamais. Et même si ce sentiment n’était pas partagé, je ne comptais pas me cacher.
- C’est bon de te revoir. Même si j’aurai préféré que ce soit dans d’autres circonstances…
(c)Colyn
Dernière édition par Camille O'Connell le Dim 15 Jan - 0:06, édité 3 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Dim 8 Mai - 18:22
- Retrouvailles aux portes de la mort -
Sa main sur mon poignet provoquait un véritable stimulus et la tentative d'essayer d'oublier Cami était un échec foudroyant. Le contact de sa peau, ses regards posés sur moi, tout me revenais en pleine figure. Nos moments électriques ainsi que nos moments des plus agréables apparaissaient comme des saletés de flash-back. Aurais-je eu la même sensation si plusieurs décennies nous avait séparé ? C'était certain. Cependant, je n'avais jamais donné signe de vie à Cami depuis mon départ de la Nouvelle-Orléans. Silence radio. Pourquoi ? Je supposais que cette altercation déstabilisante allait donner ses réponses, enfin la plus part. Décontenancé par sa présence, je n'écoutais que brièvement ses paroles et vacillais à plusieurs reprises mon regard, j'avais dans l'idée de lui faire un beau sourire et de fuir rejoindre l'obscurité des bois. Malgré la lâcheté que je pouvais avoir face à ce genre de situation, il en était autrement puisque je me devais d'assumer mon comportement.. surtout pour elle. Après tout, était-ce le bon moment pour ? Pour quoi d'ailleurs ? « Merci pour ton aide. Mais rien ne t’y obligeait. », outch, quelle vilaine phrase légèrement blessante ! Si j'étais arrivé un peu plus tard pour la sauver de ce mécréant de vampire aurait-elle survécu ? Je ne préférais pas penser à tous mes regrets si j'avais découvert son corps inerte. « Tu n’auras pas dû te salir les mains pour lui… Ca n’en valait pas la peine.», pour lui ? C'était pour elle en quelque sorte, mais visiblement elle n'avait pas conscience de ce geste - tant mieux -. « C’est bon de te revoir. Même si j’aurai préféré que ce soit dans d’autres circonstances…», j'étais soulagé de ses dernières paroles, j'étais bien sur que heureux de la revoir aussi, mais hors de question de lui dire. Soulagé surtout de ne pas frotter ma joue après une gifle monumentale de sa part. Cependant les intonations de sa voix crachaient un venin qui respiraient l'incompréhension de mon abandon surement. Surement ? Étais-je naïf de croire qu'elle aurait oublié ? Elle n'oubliait rien, elle était assez douée aussi pour cela, pour vous rappeler à quel point la communication était très importante.
La belle demoiselle m'observait scrupuleusement et j'avais cette désagréable sensation qui vous traversait le corps, comme-ci.. comme-ci j'étais mis à nu. Jamais, je n'avais ressenti cela avec une forte intensité et je détestais ca. Je me permettais d'un geste lent de briser la petite distance qui nous séparait pour pouvoir à mon tour prendre la parole. Mais avant de m'exprimer, je sortais un petit chiffon pour essayer grossièrement le sang encore tiède sur mes lèvres : « - Tu sais que j'aime me salir les mains quand il s'agit d'une situation d'urgence non ? Ou peut-être que tu as simplement oublié. Ce qui est tout à ton honneur. » ponctuais-je d'une voix faussement joviale. Je m'approchais encore un peu plus puis dégageais ses cheveux pour fixer la blessure à son cou : « - Il n'a pas raté sa cible celui-la. Si j'avais su, je l'aurais tué avant qu'il ne franchise l'entrée de la ville ». Je marquais une pause et pivotais la tête pour regarder le cadavre - prendre le risque de me noyer une nouvelle fois dans ses yeux ? - : « - Bienvenue à Mystic Falls Cami. D'ailleurs que fais-tu ici ? La Nouvelle-Orléans ne te plait plus ? En manque de sensations fortes » puis je l'interrogeais du regard. Plusieurs bruits de battement de cœurs sifflotaient dans mes oreilles, je supposais que si j'étais humain, j'aurais ressenti aussi ses palpitations de..danger ?
Dernière édition par Niklaus Mikaelson le Dim 8 Jan - 13:28, édité 6 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Lun 9 Mai - 18:56
Retrouvailles aux portes de la mort Camille O'Connell & Niklaus Mikaelson
Je l’observais avec attention. J’essayais de rester neutre, mais j’avais peur. Pas de lui, non. J’avais peur qu’il décide de s’en aller en me laissant seule dans ce lieu sinistre. Après tout… Il l’avait bien fait à la Nouvelle-Orléans. Alors, pourquoi pas ici ? Un frisson me parcourut l’échine, et je croisai les bras. S’il partait… Si je me retrouvais à nouveau seule dans ce repaire de vampires, au beau milieu de la nuit… Qui pouvait dire combien de temps encore j’allais survivre ?
Son comportement traduisait son malaise. Son regard était fuyant. Il n’avait pas cette attitude fière et cet air sûr de lui qui le caractérisaient d’habitude. Il semblait désemparé. Perdu. Je fronçai les sourcils, un peu inquiète. Qu’avait-il bien pu se passer pendant ces six années pour qu’il change à ce point ? Je me pinçai les lèvres. Si je n’avais pas la réponse à cette question, je comptais bien en savoir plus. Mais pour l’instant… Plus je l’observais, et plus je craignais qu’il ne s’enfuie.
Et pourtant… Contre toute attente, il fit un pas vers moi. Alors que je venais de m’éloigner de lui. Décidément… Ce n’était pas la première fois que je me trompai sur son compte. J’avais eu tort de penser qu’il allait fuir. J’étais juste en colère parce qu’il m’avait laissée derrière lui à la Nouvelle-Orléans, et j’ai été aveuglée par mes sentiments. Je clignai un peu des yeux. Je n’étais plus assez objective. Il fallait que je me reprenne.
Il sortit un chiffon pour essuyer les tâches de sang sur lui. Je redressai la tête. Son comportement semblait encore changer.
- Tu sais que j'aime me salir les mains quand il s'agit d'une situation d'urgence non ? Ou peut-être que tu as simplement oublié. Ce qui est tout à ton honneur.
Rien dans le ton de sa voix ne pouvait trahir le moment d’égarement qu’il avait eu un peu plus tôt. Comme s’il ne s’était rien passé. Il avait retrouvé une certaine assurance. « Ou peut-être que tu as simplement oublié. » Que j’avais oublié ? Comme si j’avais pu oublier quoi que ce soit. Je me souvenais du moindre détail comme si c’était hier. Je me souvenais qu’il avait essayé de sauver mon oncle. Je me souvenais qu’il avait essayé de me préparer à la mort de celui-ci. Je me souvenais qu’il avait été là pour moi, pendant tout ce temps. Puis qu’il était parti. Sans que je puisse le retrouver… Jusqu’à aujourd’hui.
Il s’approcha encore. Je levai les yeux vers lui. Je ne me rendis compte qu’au bout de quelques secondes seulement que je retenais ma respiration, et que mon rythme cardiaque s’était encore accéléré. J’avais l’impression que les battements de mon cœur faisaient un bruit épouvantable, à tel point que je n’arrivai plus à me concentrer sur ce qu’il disait. Je baissai finalement les yeux quand il releva mes cheveux, et je finis par reculer un peu. Je ne pouvais pas le laisser avoir une telle emprise sur moi. Plus maintenant. J’avais déjà pris ce risque une fois. Et il était parti. Pendant six ans, pendant six longues années, j’avais essayé de dépasser tout ça. Sans succès. Alors je ne devais pas le laisser recommencer. Surtout pas.
- Bienvenue à Mystic Falls Cami. D'ailleurs que fais-tu ici ? La Nouvelle-Orléans ne te plait plus ? En manque de sensations fortes ?
Je me pinçai les lèvres. Ce que je faisais ici… Je n’étais pas sûre de le savoir moi-même. Je relevai un peu la tête et plongeai mon regard dans le sien.
- Non. Je n’ai rien oublié. Rien du tout.
Je secouai un peu la tête sans pour autant le quitter du regard.
- Que je sois ici ou à la Nouvelle-Orléans… Qu’est-ce que ça peut faire ? Tu es parti sans te retourner. C’est que mon sort ne devait pas t’intéresser tant que ça.
Mes paroles étaient cinglantes, et je les regrettai aussitôt. Je n’aurai pas dû dire ça. Malgré ce qu’il avait fait… Je n’avais aucun désir de me venger. Je ne souhaitais pas commencer un cercle vicieux et infernal. Tout ce que je voulais, c’était comprendre. Je voulais des réponses à mes questions. Mais j’avais gardé cette colère et ce chagrin enfermés en moi pendant si longtemps… Je ne pouvais plus les contenir, désormais. J’avais besoin qu’il comprenne à quel point son départ m’avait blessée. Et pourtant, au plus profond de moi… J’espérais qu’il y avait une bonne raison qui pourrait expliquer tout ça. Qui me prouverait que je me trompais… Qu’il n’était pas parti sans rien dire parce que, finalement, je n’avais jamais eu une quelconque importance pour lui.
(c)Colyn
Dernière édition par Camille O'Connell le Dim 15 Jan - 0:09, édité 2 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Sam 14 Mai - 0:54
- Retrouvailles aux portes de la mort -
J'avais tenté - sans grand succès - de casser cette distance, mais Cami fit un faible mouvement en arrière, un geste qui devenait vite alors toxique pour un ego surdimensionné comme le mien. Elle avait donc échappé à mon premier contact d’amabilité depuis plusieurs années déjà maintenant, tant pis pour elle. Même si c'était un acte inconscient, même si elle avait toutes les bonnes raisons de s'écarter, c'était encore un petit exemple de croire que l’indifférence était une des meilleures façons de se comporter. « Non. Je n’ai rien oublié. Rien du tout.», outch quelle belle détermination ! Ses yeux foudroyants percèrent alors mon regard empli de questions à son avenue ici tandis que sa voix assassine commençait à titiller méchamment mes nerfs. Je n'étais plus sûr de vouloir lui apporter les réponses à ses questions, surtout au milieu de la route. J'aurais aimé avoir comme soutien quelques bonnes bouteilles de bourbon pour saouler Cami et pouvoir enfin lui parler pleinement - ou pas -.
En réalité, une certaine forme de culpabilité traînait au fond de mon cerveau à son égard et il était hors de question qu'elle refasse surface. « Que je sois ici ou à la Nouvelle-Orléans… Qu’est-ce que ça peut faire ? Tu es parti sans te retourner. C’est que mon sort ne devait pas t’intéresser tant que ça.» , outch encore une phrase inappropriée ? Je sentais ma mâchoire se serrer, mon corps tout entier réclamait vengeance de cet affront. Une gifle qui pourrait lui briser le cou peut-être ? Une violente bousculade ? L'étrangler avec un reste de ceinture de sécurité ? Forcer sa tête à avoir un pneu en guise de collier ? Cependant, elle marquait un - plusieurs - point, mais elle se trompait dans son jugement. Si elle savait le mal de chien que j'avais eu en abandonnant ma ville, mes repères, elle, le cimetière aussi. Et dire qu'une partie de mon abandon était en rapport avec la mort de Hope, maintenant que je savais la vérité, je me sentais dépassé par les conséquences engendrées et l'arrivée de Cami était surement la phase deux pour me faire péter un câble. J'avançais pour retrouver la même distance que l'instant précédent, mais l'approche était cette fois-ci différente. Alors que j'allais porter une main ferme à son cou pour le saisir, un fou rire naquit. Cette rare sensation était agréable, lâcher prise et rire de ses tourments, sympathique non ? Et puis, plus je regardais Cami, plus il était difficile de reprendre mon sérieux.
Je reculais et toussotais pendant un petit moment puis lâchais avec une voix sarcastique : « - Voyons, je serais revenu avec des fleurs pour embellir ta tombe ou peut-être que j'aurai fait une brève interruption lors de ton enterrement. Tu ne penses pas ? » en roulant des pupilles. Je fixais la demoiselle puis portais mes bras sur ma poitrine : « - Je ne souhaite pas justifier mon comportement durant ses petites années, tu as juste à te dire que tu es vivante avec ou sans moi et c'est l'essentiel, alors je ne vois pas de problème entre nous si ? » avec un léger sourire au coin des lèvres. Je rajoutais « - On devrait partir d'ici, l'odeur de sang risque d'attirer d'autres vermines du coin » puis observais les alentours.
Dernière édition par Niklaus Mikaelson le Dim 8 Jan - 13:30, édité 4 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Mar 17 Mai - 19:45
Retrouvailles aux portes de la mort Camille O'Connell & Niklaus Mikaelson
Je me pinçai les lèvres. Je n’aurai vraiment pas dû dire ça. Je vis aussitôt dans ses yeux que je l’avais blessé, et ce n’était pas ce que je voulais. Je n’ai jamais voulu ça. Je ne croyais pas que la vengeance pouvait résoudre quoi que ce soit. Et puis, malgré tout… Malgré ce que je pensais de lui… S’il était blessé, j’étais blessée aussi. C’était comme ça, je n’y pouvais rien. Ce n’était pas quelque chose que je contrôlais. Et je détestais ça.
Et aussitôt, il retrouva cette façade, ce visage qu’il montrait aux autres pour cacher les blessures de son âme. Il avait toujours utilisé la colère comme une arme. Ou plutôt comme un bouclier, quelque chose qui lui permettait de ne pas montrer la part d’humanité qui était enfouie au plus profond de lui-même. Parce qu’elle était bel et bien là, même s’il faisait tout pour prouver le contraire. Je soupirai. Voilà ce que j’avais gagné. Je ne voulais pas qu’il se referme. Pas avec moi. Il n’avait pas besoin de le faire…J’aurais dû faire plus attention.
Alors que j’avais reculé quelques instants plus tôt, il s’avança encore. Mais son pas était cette fois-ci plus rapide. Il était plus déterminé. Et son regard… J’avais le sentiment d’être un ennemi qu’il avait l’intention de détruire. C’était tout ce que j’étais, alors… Quelque chose qu’il voulait anéantir. Effacer de sa vie une bonne fois pour toutes. Je suppose que j’avais eu la réponse à ma question, finalement. Je serrai les dents quand il s’approcha de moi. J’avais peur. Et si… Et s’il voulait vraiment me tuer ? Si je m’étais trompée depuis le début ? Je déglutis. Tout mon corps voulait s’échapper. S’éloigner de lui le plus rapidement possible. Fuir le danger qui se rapprochait de moi. Et pourtant… Je ne bougeai pas. Je ne voulais pas laisser la peur prendre possession de mon corps. S’il fallait que je meure, et bien tant pis. Après tout, je savais que c’était un risque à prendre en venant d’ici. Même si… Je ne m’attendais pas à mourir de la main de l’homme pour lequel j’étais revenue dans cette ville.
Mais alors que je pensais que c’était la fin, il éclata de rire, comme si toute cette histoire était hilarante. Un frisson me parcourut. Je n’aimais pas le voir comme ça. J’avais l’impression que tout ça n’était qu’une immense blague pour lui. Je commençais à croire que c’était vraiment le cas. Demain, il aurait tout oublié, sans doute.
Il recula et je me détendis un peu.
- Voyons, je serais revenu avec des fleurs pour embellir ta tombe ou peut-être que j'aurai fait une brève interruption lors de ton enterrement. Tu ne penses pas ?
Je soupirai et me fis violence pour ne pas répondre sur le même ton que lui.
- Ne te cache pas derrière ton sarcasme. Pas avec moi.
Je le fixai et fis un pas vers lui.
- Tu veux savoir ce que je fais ici ? Bien. Je suis revenue ici pour toi. Je suis revenue pour avoir des explications. Pour comprendre pourquoi tu étais parti du jour au lendemain sans rien dire. En me laissant toute seule. En m’abandonnant. Mais je crois que tu t’es montré très clair, finalement.
Plus je parlais, et plus ma voix tremblait, malgré tous mes efforts pour la contrôler. Je baissai les yeux et je réalisai que mes mains tremblaient. Je croisai les bras sur ma poitrine pour cacher mes tremblements et détournai le regard. Si je ne me maîtrisai pas rapidement, les larmes allaient monter. Et il était hors de question que je laisse une telle chose se produire.
- Je ne souhaite pas justifier mon comportement durant ses petites années, tu as juste à te dire que tu es vivante avec ou sans moi et c'est l'essentiel, alors je ne vois pas de problème entre nous si ?
Je soupirai longuement et marquai une pause avant de répondre. Je gardai les yeux baissés et plantai mes ongles dans mes bras.
- Non. Ce n’est pas l’essentiel. Je ne veux pas juste survivre. Ça ne m’intéresse pas. Je veux vivre. Et je vivais, à la Nouvelle-Orléans. Avant que tu partes brutalement.
Je déglutis avant de redresser la tête pour le regarder, mais je détournai le regard un peu après.
- Aller ailleurs ? Pour quoi faire ? Je t’ai fait assez perdre de temps, et j’ai bien compris que tu ne voulais pas parler de ce qu’il s’était passé. Je n’aurai sûrement pas dû revenir. Peu importe. Je peux me débrouiller, tu sais. Il le faudra bien. Merci… Pour ton aide, avec le vampire.
Ma voix était faible. J’en avais assez de toute cette colère. Je ne voulais plus la ressentir. Je voulais la jeter au loin pour qu’elle ne soit plus qu’un lointain souvenir. Et malgré ce que je venais de lui dire… Je n’avais aucune envie qu’il parte. Pas encore. Mais si c’était vraiment ce qu’il voulait… Je n’avais aucunement le droit de le retenir.
(c)Colyn
Dernière édition par Camille O'Connell le Dim 15 Jan - 0:11, édité 1 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Dim 22 Mai - 17:17
- Retrouvailles aux portes de la mort -
Je regrettais - oui je regrettais - avec amertume mes pensées mortuaires au sujet de la belle blonde quand j'avais observé dans ses yeux l'angoisse et la peur quelques instants auparavant. Un autre electro-choc venait alors taper dans mon cerveau pour me rappeler qu'il s'agissait encore de la seule femme pour qui j'avais de l'estime et de sympathie. De la sympathie vraiment ? C'était bien plus que cela et même avec les années passées, je ressentais toujours cette étincelle, cette attirance. « - Ne te cache pas derrière ton sarcasme. Pas avec moi. », elle me connaissait encore si bien, et une angoisse intérieure commençait à me ronger. Cami était une des rares personnes à qui je pouvais faire confiance, surtout à qui je pouvais parler intimement. Mais étais-ce toujours d'actualité ? "Tu veux savoir ce que je fais ici ? Bien. Je suis revenue ici pour toi. Je suis revenue pour avoir des explications. Pour comprendre pourquoi tu étais parti du jour au lendemain sans rien dire. En me laissant toute seule. En m’abandonnant. Mais je crois que tu t’es montré très clair, finalement", le coup de massue ! Elle était revenue pour moi ? Mais.. pourquoi ? De quel droit, je méritais d'avoir de l'attention. De quel droit, je méritais d’être apprécier ou aimer ? Il était difficile de ne pas comprendre Cami, pourtant j'aurai tellement aimé. Rien que le mot abandon me fit déglutir, je connaissais que trop bien cette sensation d'être rejeter depuis toujours. J'observais la belle blonde s'exprimer de plus en plus avec ses tripes, et je ne pouvais que encaisser ses reproches." Non. Ce n’est pas l’essentiel. Je ne veux pas juste survivre. Ça ne m’intéresse pas. Je veux vivre. Et je vivais, à la Nouvelle-Orléans. Avant que tu partes brutalement", bien. Elle voulait savoir pourquoi ? Tout compte fait, il était temps de discuter de nos légères embrouilles. "Aller ailleurs ? Pour quoi faire ? Je t’ai fait assez perdre de temps, et j’ai bien compris que tu ne voulais pas parler de ce qu’il s’était passé. Je n’aurai sûrement pas dû revenir. Peu importe. Je peux me débrouiller, tu sais. Il le faudra bien. Merci… Pour ton aide, avec le vampire", je laissais échapper un très long soupir signe que je devais prendre mon courage à deux mains et assumer avec sérieux.
Je reculais alors de plusieurs pas pour tenter de garder une bonne distance de sécurité puisque si je venais à m’enflammer, je n'étais pas sur de contenir ma violence surtout avec ce sujet si sensible. Qu'est-ce que j'allais pouvoir lui dire ? Qu'est-ce que je devais faire ? La seule chose à laquelle je pensais sur le moment, c'était de déposer un baiser qui se valait sincère sur ses lèvres et d'espérer qu'elle oublie. Mais, je voyais déjà l'image de sa gifle claquer sur mon visage ou apercevoir une expression vide dans son regard. Elle allait me repousser, c'était certain. Nerveux à la limite de transpirer comme un chien essoufflé, je fis alors les cents pas pour canaliser un minium mon état d'esprit.
Je laissais planer un long silence lourd puis le sourire en coin des lèvres : « - Lors de mon départ précipité, j'ai attendu dans l'ombre que tu franchises le pas de ta porte pour te voir en sécurité. Je me suis fais violence pour ne pas sonner chez toi, je me suis fais violence de ne pas t'emmener avec moi. Je me suis fais violence de ne pas faire un retour en arrière. Mais j'étais là ! J'étais là pour te dire au revoir dans un simple monologue. Je me souviens encore de mes paroles que j'ai chuchoté, je me souviens encore que je partais le cœur serré » en déglutissant. Je stoppais mes pas et fixais Cami avec un air des plus sérieux et d'une voix grave : « - Oui, j'ai abandonné la femme que j'... qui faisait de moi un être moins monstrueux, oui je t'ai quitté Cami car je n'assumais pas mon échec à propos de Hope. Je ne voulais pas voir une once de pitié ou de compassion dans tes yeux, je ne voulais pas de ta précieuse aide psychologique même ta présence, je ne l'aurais pas supporté et qui sait ce qu'il aurait pu se passer. Je ne voulais pas que tu me vois faible et désemparé, je ne voulais pas que tu vois le véritable monstre Cami.. », puis murmurais « - Je n'avais pas envie de voir ta déception se lire sur ton visage à la vue des massacres que j'avais crée une fois le décès de Hope annoncé, alors oui je suis parti, seul et je ne suis jamais revenu». Une main anxieuse venait alors frotter mon visage et je reprenais ma marche avec une voix rongée par la haine : « - Hope est vivante en réalité ! Mon idiote de sœur et le reste de ma famille ont comploté contre moi pour priver un père de sa fille. J'ai passé six ans à errer dans le monde, à être le responsable d'atrocités, à perdre espoir. Mais crois-moi, ma vengeance s'annonce terrible ! Alors si tu dois en vouloir à quelqu'un c'est à eux ! C'est leur machination qui m'a séparé de.. toi. qui nous a séparé.. » disais-je les poings serrés. Evidemment que c'était de ma faute, j'avais fait ce choix là, mais c'était plus agréable de reporter la faute sur les autres n'est-ce pas ? D'un geste impulsif, je m'approchais de Cami pour être vraiment très proche d'elle et d'un air hautain : « - Satisfaite ? Ou peut-être que tu veux me voir verser une larme ? Me mettre à genoux pour exprimer mes excuses ? De toute manière, je vais surement te faire oublier une fois dans un lieu sécurisant. Peut-être aussi que je te demanderais de partir et de vivre ta vie seule, sans toutes ses histoires et sans petit ami. Ou simplement occulter le fait que je sois parti sans rien dire ? » avec un sourire malsain.
Dernière édition par Niklaus Mikaelson le Dim 8 Jan - 13:33, édité 7 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Mer 25 Mai - 16:35
Retrouvailles aux portes de la mort Camille O'Connell & Niklaus Mikaelson
Je gardais la tête tournée et finis par fermer les yeux. Je me concentrais sur les battements de mon cœur, que j’avais du mal à calmer. Je les comptais pour essayer de me contrôler. Un, deux, trois. J’attendais qu’il parte. Quatre, cinq, six. J’attendais qu’il m’abandonne, une dernière fois. Sept, huit, neuf. J’attendais sans le regarder, parce que je ne voulais pas voir que j’étais seule. Désespérément seule.
Je frissonnais quand je l’entendis soupirer. Il recula. Je fermais les yeux, et pourtant, je le savais. Je sentais sa présence qui s’éloignait de moi. Je me pinçai les lèvres et fronçai les sourcils, les muscles du visage tendus. Il fallait que je reste concentrée. Je ne pouvais pas pleurer tant qu’il était encore là. Il fallait juste… Que j’attende encore une minute. Ce serait bientôt fini, de toute façon.
Le son de sa voix me fit presque sursauter. Je rouvris aussitôt les yeux, qui devaient être emplis de larmes, maintenant. Je l’observais. Il était toujours là… Il n’était pas parti. Je n’étais pas seule… En tout cas, pas pour le moment. J’avais l’impression de respirer à nouveau. Comme si je venais de sortir la tête de l’eau, presque en train de suffoquer.
Il avait reculé. On aurait dit qu’il voulait mettre une certaine distance entre nous. Mais je ne voulais plus qu’il s’éloigne de moi. Plus maintenant. Sans bouger, je l’écoutais attentivement, l’observant toujours. Il s’ouvrait finalement à moi… Enfin, on reparlait de cette histoire. Et je voyais ce qu’il ressentait. Je voyais qu’il n’avait pas oublié tout ça. Je voyais que cette histoire l’avait fait souffrir aussi, lui aussi. C’était certainement égoïste de ma part, mais je me sentais rassurée. J’avais eu peur qu’il n’ait effacé cette partie de sa vie… Qu’il m’ait effacé de sa vie. Alors que je n’avais pu penser qu’à le retrouver pendant tout ce temps.
Tout à coup, il se rapprocha. Il était vraiment près cette fois, et les battements de mon cœur qui commençaient à se faire réguliers s’accélérèrent de nouveau. Mais ce n’était pas de la peur, cette fois. Encore une fois, il se cacha derrière son sarcasme. J’avais le sentiment qu’il voulait me faire peur. Ou me mettre en colère. Mais je n’allais pas tomber dans son piège. J’avais vu qui il était vraiment. Et ça, ce n’était pas lui. Je le regardais toujours dans les yeux, et posai doucement ma main sur son visage. Je n’avais pas vraiment réfléchi à mon geste. C’était presque instinctif. Comme si je pouvais l’empêcher de s’éloigner de moi par un simple geste.
- Ce qu’il s’est passé avec Hope… Ce n’était pas ta faute. Tu n’es pas faible. Les sentiments ne te rendent pas faible, Klaus. Tu étais triste, tu étais blessé, tu étais en colère. Il n’y a rien de mal à ça. C’est normal. C’est… Humain. Mais tout le monde a besoin d’aide, un jour ou l’autre… Personne ne peut se débrouiller seul. Pas même… Un hybride originel.
Je lui offris un sourire sincère.
- Et j’aurais pu être là pour toi, si tu m’avais laissé faire. Tu n’es pas un monstre, tu sais. Loin de là. Tu vaux la peine d’être aidé, d’accord ? Ne refuse pas l’aide des autres sous prétexte que tu penses ne pas la mériter. J’aimerais que tu te vois comme moi je te vois, juste une fois. Je ne suis pas assez naïve pour croire que je suis ta lumière. Mais il y a de la lumière en toi. Toute cette colère, toute cette rage et cette fureur qui sont en toi, tu peux les contrôler. Tu peux y mettre un point final.
Je secouai faiblement la tête.
- Je ne suis pas déçue. Tu ne comprends donc pas ? Tu es parti sans dire un mot. J’ai cru que… Que tu m’avais oubliée. Que tu étais juste parti sans même me prévenir parce que tu n’y avais tout simplement pas pensé. Je ne suis pas déçue. J’ai eu mal, oui, mais je ne suis pas déçue.
Je clignai des yeux, un peu mal à l’aise. Je me trouvai stupide de dire ça. Il allait trouver ça stupide, c’était certain. Je m’exposai, encore une fois. Je prenais le risque d’être blessée à nouveau. Alors s’il décidait de partir maintenant… Il me détruirait.
Je soupirai doucement avant de reporter mon attention sur lui.
- Je n’en veux à personne. Ni à eux, ni à toi. Je veux juste une chose. Je ne veux plus que tu me dises en revoir. Même dans un monologue. Je ne veux plus que tu t’éloignes de moi. Sauf si… Sauf si c’est vraiment ce que tu veux. Sauf si tes sentiments te disent de le faire. Mais ne cherche plus de prétexte. Et… Si c’est vraiment ce que tu souhaites… Va-t’en maintenant, et ne te retourne pas. Je ne viendrais plus te déranger, cette fois.
Je ne le quittai pas du regard. Si jamais il décidait de partir, je voulais me souvenir de tout. Je ne voulais pas l’oublier. Parce qu’il était la raison même de ma venue dans cette ville. J’avais tout laissé derrière moi pour venir ici. Alors, s’il me laissait maintenant… Je ne savais pas ce que je ferai, sans lui. Je ne savais pas qui je serai.
(c)Colyn
Dernière édition par Camille O'Connell le Dim 15 Jan - 0:14, édité 1 fois
Sujet: Re: Retrouvailles aux portes de la mort (ft. Niklaus Mikaelson) Sam 28 Mai - 16:49
- Retrouvailles aux portes de la mort -
J'étais déstabilisé par les battements irréguliers de Cami, j'aurais pas dû prendre le risque d'être aussi proche. Ses yeux humides ne me rassurais pas du tout, c'était tout le contraire.. Je détestais la voir ainsi. Je me fis donc violence de ne pas la prendre dans mes bras et de lui chuchoter que maintenant tout ira bien. Quel idiot ! Maintenant me voila dans les filets de la belle blonde et je n'avais plus aucun moyen de faire demi-tour. C'était trop tard ! Je cassais ce sourire malsain au coin de mes lèvres quand sa paume venait à toucher doucement mon visage meurtri par toutes ses années. Je frissonnais à son geste et l'écoutais avec attention - comme toujours -. « Ce qu’il s’est passé avec Hope… Ce n’était pas ta faute. Tu n’es pas faible. Les sentiments ne te rendent pas faible, Klaus. Tu étais triste, tu étais blessé, tu étais en colère. Il n’y a rien de mal à ça. C’est normal. C’est… Humain. Mais tout le monde a besoin d’aide, un jour ou l’autre… Personne ne peut se débrouiller seul. Pas même… Un hybride originel". Humain ? Je grimaçais, je n'avais rien d'un être humain en apparence. Quand est-ce qu'elle allait comprendre que j'étais un monstre ? Surement jamais. Et c'est ce qui faisait de Cami, une personne très importante pour moi. La seule et l'unique personne dont mon cœur glacial n'avait cesser de battre pour elle. « Et j’aurais pu être là pour toi, si tu m’avais laissé faire. Tu n’es pas un monstre, tu sais. Loin de là. Tu vaux la peine d’être aidé, d’accord ? Ne refuse pas l’aide des autres sous prétexte que tu penses ne pas la mériter. J’aimerais que tu te vois comme moi je te vois, juste une fois. Je ne suis pas assez naïve pour croire que je suis ta lumière. Mais il y a de la lumière en toi. Toute cette colère, toute cette rage et cette fureur qui sont en toi, tu peux les contrôler. Tu peux y mettre un point final ». Je fis un léger mouvement de la tête pour montrer mon désaccord, je n'avais aucune envie d'être aidé. Et si je me voyais tel qu'elle me voyait, je n'étais pas sur d'apprécier cette facette de moi si faible.. si humain.. Je ne souhaitais donc pas avoir cette image pathétique envers elle, envers eux. Cacher ses faiblesses étaient le meilleur moyen de survivre à ce monde. « Je ne suis pas déçue. Tu ne comprends donc pas ? Tu es parti sans dire un mot. J’ai cru que… Que tu m’avais oubliée. Que tu étais juste parti sans même me prévenir parce que tu n’y avais tout simplement pas pensé. Je ne suis pas déçue. J’ai eu mal, oui, mais je ne suis pas déçue ». Plus je regardais dans les profondeurs des yeux de Cami, plus j'étais de nouveau apaisé comme avant quand elle était à mes cotés. Oublier ? Jamais. Pourtant j'avais eu de nombreuses compagnes - conquêtes - durant ma vie d'immortelle, mais aucune avait su me donner l'envie de voir plus loin, de voir le futur, de former quelque chose de sincère, ensemble. Je savais même pas pourquoi, je supposais que c'était comme cela et pas autrement, les sentiments sont traîtres. « Je n’en veux à personne. Ni à eux, ni à toi. Je veux juste une chose. Je ne veux plus que tu me dises en revoir. Même dans un monologue. Je ne veux plus que tu t’éloignes de moi. Sauf si… Sauf si c’est vraiment ce que tu veux. Sauf si tes sentiments te disent de le faire. Mais ne cherche plus de prétexte. Et… Si c’est vraiment ce que tu souhaites… Va-t’en maintenant, et ne te retourne pas. Je ne viendrais plus te déranger, cette fois ». Je sentais mon regard s'illuminer à ces révélations. Je ne voulais plus partir. Je ne voulais plus qu'elle s'éloigne de moi, c'était décidé. Mais une question me titillait l'esprit, comment savait-elle que j'avais déposé mes valises ici ?
Profondément touché, je déposais ma main sur la sienne et observais les moindres traits de son visage. Cette envie folle de l'embrasser était de plus en plus présente et mes yeux venaient alors se poser sur ses lèvres. Mon autre main venait à effleurer la sienne, comme si j'étais hésitant, comme-ci j'avais peur. Peur de quoi ? J'étais l'original hybride, rien ne me faisait peur - mensonge - ! Excepter les sentiments et par Hadès, j'en avais pour elle, depuis le départ. Je prenais alors mon éternel courage de fuyard pour emmêler nos mains - ensemble -, et l'embrasser avec une certaine fougue - passion -. Et puis, d'un geste rapide, je plaquais nos deux corps contre le reste de la voiture de Cami sans ménagement : « - Je ne partirais plus Cami. Plus cette fois-fois. Maintenant que tu es là, je ne compte pas laisser échapper la lumière, je vais juste me faire à l'idée que je te mérite. Et crois-moi que si tu es en danger, je serais toujours là pour te secourir. Toujours. » avec un léger sourire en coin qui se valait rassurant. Je gardais mon corps collé contre le sien et laissais échappé un soupir « - Bien. Alors j'accepte ton aide, mais seulement la tienne, tu entends ? Enfin si j'ai besoin d'aide, car en ce moment, je ne ressens pas du tout le besoin. Mais ne dis plus jamais le mot humain s'il te plait. Ici, je commence à vivre avec mes propres règles et c'est l'essentiel. Cette ville me ressemble, je suis un roi déchu qui mérite d'être au commande d'un Enfer. Et l'Enfer, c'est ici » dans un ricanement machiavélique. Je joignais mes mains derrière le dos puis l'interrogeais du regard « - Cependant, j'aimerais savoir, comment as-tu su que j'étais ici parce que je n'ai prévenu personne de mon arrivée et je me suis montré plus que discret sur mes intentions.` ».
Dernière édition par Niklaus Mikaelson le Dim 8 Jan - 13:35, édité 5 fois