Le coeur battant tu courrais, tu avais peur, peur de te voir mourir. Tu entendais le bruit des feuilles qui se froussaient sous son poids. Et là tu le voyais prêt de toi, il te touchait, t'observer. Tu ne pouvais rien. Personne ne le pouvait. Alors tu te mis à courir, pour ta vie, pour ta survie... Parce que tu avais peur, tu avais tellement peur que tu avais eu le courage de partir. Tu n'étais pas comme tout le monde, tu étais courageuse, forte. Et un jour, au lieu de courir tu te retournas et tu le regarderas dans les yeux en lui disant "Je n'ai plus peur de toi. Je n'ai plus peur de vous !" mais en attendant, mon ange, tu iras courir, toujours plus vite, toujours plus long. Car il n'y avait que les imbéciles qui ne savaient pas fuir.
Je fermais la lettre de ma mère en soupirant. Elle avait raison. Et ce jour, il était arrivée il y avait de cela quelques années. Je me souvenais du jour où j'avais arrêter de courir, j'avais pris mon katana et mes couteaux en sortant. Je montais sur les toits et courrais. J'adorais cette sensation. J'étais libre, putain... J'étais libre. Et ça personne n'en avait la simple idée... J'arrivais dans un point que je connaissais assez bien car les agressions étaient fréquentes. Cette soirée là, c'était tout spécialement calme. Je me demandais pourquoi d'ailleurs. Je sortis mon téléphone pour répondre à un sms venant d'Anina, j'eus d'ailleurs un petit sourire amusée en le recevant. Cette femme était incroyable. Je repris ma visite dans ses liens par les toits, je marchais calmement cette fois-ci. A cas où, j'entendrais peut-être quelque chose. Mes deux katanas dans le dos avait un effet sur moi, je me sentais en protection. Je ne l'étais pas, c'était même encore pire. Mais, je savais que je contrôlais mes lames, assez pour savoir que j'adorais leurs présences. Je n'avais pas emmener mon arbalète, juste des pieux en bois. J'errais dans les rues, du haut de mes toits. Ce jour-là était calme et c'était apaisant finalement, vraiment apaisant. Je soupirais longuement, l'air était si doux. La lune était rousse, les étoiles filantes étaient très présentes. C'était vraiment une belle nuit. Un bruit me fit sortir de mon petit paradis. Des paroles pour être plus exacte. Quand j'observais de loin les événements, je distinguais assez vite le problème. Un vampire... Un gamin et le sang au milieu. C'était pas bien compliqué pour qui que ce soit. Parcontre, arrêter ce problème, l'était d'autant plus. Je descendis rapidement du bâtiment. La violence du vampire me répugna... C'était un gosse comme pouvions-nous faire autant de mal à une personne aussi jeune ? J'avais une capuche que me couvrait le visage quand j'arrivais non loin du vampire, je l'ôtais. Rien ne servait de me cacher, je ne voulais pas lui faire encore plus peur. Je sortis mon katana laissant un bruit de lame résonner dans la ruelle. Les yeux de ce monstre résumait la simple idée qu'il était assoiffé de sang. Je ne pouvais pas le raisonner. Alors, une seule option s'offrait à moi, malgré moi et malgré le fait que je détestais faire cela. Je devais le tuer et comment le faire ? En ayant de quoi lui offrir encore plus satisfaisant que ce gamin, mon sang. Je m'ouvris légèrement le doigt avec la pointe d'un couteau. Une goutte suffit pour l'affoler. Il se rua sur moi, j'esquivais quelques coups de justesse, je sautais un peu partout. Esquivant du mieux possible cet homme enragé par la soif. Je me pris un coup dans les côtes, j'en tombais par terre. Je soupirais longuement et grognais un peu agacé. «Ferme les yeux, petit. Et retourne, je ne veux pas que tu vois ça.» J'attendis qu'il exécute mes ordres et une fois cela fait, alors que le vampire était sur moi non loin de me mordre. Je lui plantais mon katana dans la gorge puis en me faufilant sous lui, je me relevais. Avec agilité, je pris un pieux gardant la pointe de mon katana doucement travaillé avec de la verveine, l'empêcher de me sauter dessus. J'ajoutais donc avec calme « Je ne me suis faite jamais mordre jusqu'ici et c'est surêment pas un petit vampire de bas rang comme toi qui arrivera.» Je plantais le pieux dans son coeur et attendit quelque secondes pour prendre mon zippo et y foutre le feu. Je soupirais longuement et m'avançais vers le jeune homme, il avait l'air mal en point. « Tu es en sécurité maintenant... Comment t'appelles-tu ? Tes blessures ne sont pas belles à voir, tu me laisses les voir ?»
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