«- Tic Tac, Surprise ! »

Le sang était bien un poison, je le sentais dans mes veines depuis que j'avais mordu cette sorcière. Il mettait impossible de savourer le sang comme avant, il me manquait quelque chose. Mais quoi ? Aucun sang ne valait le sien, et mes victimes ressemblaient moins à la pâleur de la lune. Mais elles étaient toujours présentes, peut-être un peu plus en y réfléchissant bien. Mais ce soir, j'avais décidé que ma nouvelle marionnette pour la soirée était de la retrouver chez elle pour une visite surprise et surtout apporter un présent. Après toutes ses années, j'étais curieux de savoir si Caroline était devenue une femme rangée ou si peut-être elle avait succombé à dévorer ses gamins. Ma démarche s'accélérait, sachant où exactement trouver cette ancienne camarade. J'imaginais que je n'étais pas le bienvenu et cette altercation semblait être amusante à tenter. Pourquoi ce soir là ? Pourquoi maintenant ? Aucune idée, parfois il fallait écouter son instinct. De toute manière, elle ne s'attendra pas à me voir, et je jubilais à l'avance de jouer avec ses nerfs. Une fois au centre de son avenue, je cherchais le petit cadeau de réconciliation. Brusquement, j'attirais avec moi une voisine un peu trop indiscrète, elle fera l'affaire. Après l'avoir hypnotiser pour qu'elle reste sagement à mon bras, je me dirigeais vers la maison de Caroline.

Plus j'avançais moins j'appréhendais, à vrai dire, j'en avais rien à faire. Elle appartenait aussi au passé, alors pourquoi pas ne pas rire de son passé. Je n'avais plus rien à prendre maintenant.. J'appuyais plusieurs fois sur la sonnette et plantais mes crocs dans la nuque dégagée de ma proie. Cependant son sang me lassait et rapidement je lui brisais le cou. J'étouffais mes rires et ne bougeais pas quand le corps inerte de la victime se frottait à moi. Après un court silence, je haussais un peu ma voix amusée : « - Caroline ! Voyons, ta mère veut te dire bonjour ! Tu ne vas pas la mettre, elle aussi, à la porte » en tambourinant à la porte. J'espérais que ses filles étaient présentes, peut-être qu'elles seront témoins de la mort de leur mère. Si seulement, j'avais le pouvoir t'exterminer mon passé, ma vie antérieure.. Elle servait à rien. Elle n'avait plus aucun sens.     
 

 

«- Tic Tac, Surprise ! »

La nuit était presque tombée, les filles étaient rentrées, j'avais reçu un coup de téléphone d'Alaric quelques minutes plus tôt, il devait rester un peu plus tard au travail. J'avais donc laissé la nourrisse partir puisque j'étais rentrée, comme à chaque fois les filles étaient descendues et m'avaient sautées dans les bras. Il était 17h, les filles s'amusaient en haut dans leurs chambre, je me trouvais à la cuisine, quand la sonnette retentit, je fis un sursaut. Je m'approchais de la fenêtre, et regardais qui c'était. Mon coeur se mis à battre à tout rompre, c'était impossible, lui, pourquoi ici ? Et maintenant? En le voyant je mettais collé le dos contre la porte, mon souffle était saccadé, je venais de sentir du sang. Je ne pouvais pas ouvrir la porte, je ne me sentais pas capable de le voir, de l'avoir en face de moi. C'est pour cela que je ne voulais plus le voir, je n'étais plus capable de le voir en face de moi, mes sentiments pour lui étaient toujours présents pour mon plus grand malheur. Un calme se fit entendre, peut être qu'il était partit ? Je l'espérais de tout mon coeur, pourtant ce n'était pas le cas.

Comment osait-il parler de ma mère, entendant le bruit les filles s'étaient montrée en haut de l'escalier me regardant intriguée. Les filles, montez dans vos chambres et n'en sortez pas d'accord. Les filles avaient exécutées mes ordres sans problème. Je pris une grande respiration avant d'ouvrir la porte brutalement. Tu n'as rien à faire ici Stefan ! Soudain je regardais à terre, ma voisine s'y trouvait, son corps était inertes, il venait de la tuer. Je m'étais mis acroupie regardant le corps. Je suis désolée Juliette... Avais-je chuchotée. Mes yeux n'arrivaient pas à se décrocher du sol, certes je ne l'appréciait pas énormément pourtant je ne lui souhaitais pas la mort.  Comment as-tu.. ! Non laisse tomber.. Je ne le reconnaissait plus, c'est pour cela aussi que j'avais couper tout contact. Je décollais enfin mes yeux du sol pour le regarder dans les yeux. Il avait la bouche ensanglantée, les veines de ses yeux qui commençaient à disparaître. A ce moment précis, je crus que mon coeur allait ce déchirer. Je n'avait qu'une envie qu'il parte, pourtant je savais au fond de moi qu'il était venu pour un but bien précis et qu'il ne partirait pas sans l'avoir réaliser.

 

«- Tic Tac, Surprise ! »

Je portais une oreille attentive sur l'intérieur de la maison de Caroline pour entendre plusieurs bruits de pas, surement ses gamines en train de fuir sous l'ordre de sa mère. Dommage, après la voisine, je me serais bien rassasier de la blondinette. Mais pourquoi accorder autant d'importance à son passé ? Parce qu'il était toujours là, que je le veuille ou non, je ne pouvais lutter contre çà. Mais mon plan pour éradiquer ses fichus souvenirs d'une vie antérieure devait se finir avec la mort de mes anciens camarades. Tous, même d'Elena. Je voulais recommencer à zéro, oublier tout, et vivre enfin ce que j'avais à vivre ! Pourquoi les tuer ? Et ne pas tout simplement, contourner les problèmes ? Oh, un peu d'amusement ne faisait pas de mal si ? Le jeu, le sang, et peut-être cette sorcière - pas peut-être, j'étais convaincu qu'elle et moi, nous étions été lié à jamais -, c'est tout ce qui m'intéressait depuis des années, je vivais pour faire de ma vie un véritable jeu, et couper cette routine foudroyante. Alors oui, j'allais importuner les gens, je trouvais cela plutôt drôle de voir leurs visages décomposés face à un Stefan complètement irrationnel et perturbé mentalement. Personne ne me fera redevenir comme avant. Personne.  

Tandis que je regardais le corps inerte de la jeune femme, j'entendis la porte s'ouvrir et levais les yeux au ciel à l'attitude de Caroline. Mais où était passé son amusement ? Sa compassion me fit lâcher un fort éclat de rire moqueur et ne bougeais pas pour autant. Je dessinais un sourire provocateur sur mes lèvres et portais mes doigts sur mes lèvres pour récupérer le sang encore frais. Je relevais une nouvelle fois les yeux au ciel, Caroline m'exaspérait tellement à être accroupie vers le corps sans vie de sa voisine et de bougonner des mots de pardon ! Alors soudainement, je lui envoyai un coup brutal dans les cotes pour répondre à son « Comment as-tu.. ! Non laisse tomber ». Je haussais les épaules et m'agenouillais à mon tour pour m'approcher un peu plus de la blondinette : « - Comment ai-je pu quoi ? Tu devrais savoir que.. J'aime jouer avec mes petits camarades ! Je fais ce que je veux avec qui je veux Caroline. C'est bien mieux comme cela, tu ne trouves pas ? Oh excuses-moi j'oublie mes bonnes manières. Comment vas-tu depuis tout ce temps ?  » en chuchotant avec un air malsain. Je lui tendais ma main, non pas pour l'aider à se relever, mais pour tenter de passer un marché avec elle : « - Que dirais-tu de redevenir cette fille dont la perte de sa mère à libérer sa folie meurtrière et que j'appréciais tellement ? C'est bien plus intéressant que de te voir morfondre pour une fille sans intérêt. Enfin, c'est toi qui vois, mais penses à tes filles. Elles cauchemarderont toutes les nuits à la vue de cadavres devant ta porte. Et ce n'est pas ce que tu veux si ? Tu ferais une bien mauvaise mère » disais-je avec une pointe de sadisme. Je ferais de leurs vies un enfer pour l'éternité.


 

«- Tic Tac, Surprise ! »

Je ne l'écoutais même plus, j'étais tellement déçu qu'il soit redevenu comme ça. Ce n'est pas lui, tout ça, les meurtres.. Ce n'est pas ce que Stefan voulait être, lui voulait seulement vivre une vie normale, pourtant il avait choisi de ce mettre du côté obscure.. A vrai dire je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il était redevenu le monstre d'autre fois en éteignant son humanité. Il avait toujours eu horreur du boucher qu'il était autre fois, une fois qu'il redeviendrai lui même, il serai totalement horrifié à l'idée de tout ce qu'il a fait et n'arriverait pas à ce le pardonné. Je voulais faire mon possible pour l'aider, pour le raisonner que éteindre ses émotions n'était pas la chose à faire. Je venais de lever les yeux et le regardais me tendre sa main comme s'il voulait réellement m'aider à me relever. Je le regardais froidement avant de me relevée seule.  Qu'est ce que tu veux Stefan ?! Si tu es là il y a bien une raison alors dis moi là que tu retourne commettre tous ces meurtres et que je retrouve ma vie tranquille avec mes filles. Sa proposition était juste inacceptable, je ne pouvais laisser mes filles seules. Qu'est ce que ça peut bien te faire que j'éteigne mon humanité ? De toute façon une fois que je l'aurais fait tu va partir et me laisser. Le Stefan que j'aimais était partit avec son humanité. Je ne voulais pas redevenir ce que j'étais quand j'ai perdu ma mère.. De toute façon je n'ai pas vraiment le choix c'est ça ? dis-je en le fixant du regard. Si je renonçais à mon humanité, je pourrais dire adieu à mes filles, cependant elles seraient saines et sauves.. J'ai combien de temps pour réfléchir à ta proposition ? dis-je en le regardant droit dans les yeux. Je savais que je pouvais regretter d'éteindre mes émotions pourtant je savais que j'arriverais à me contrôler.


 

«- Tic Tac, Surprise ! »

J'haussais les épaules puis rangeais ma main dans une poche de mon jean face à sa réaction glaciale. Le ton de sa voix me fit alors moins sourire, moi qui pensais qu'elle aurait été contente de me voir. La tâche sera donc plus facile si elle s'aventurait sur ce chemin-là, puisqu'elle avait raison sur un point. Je l'abandonnerais en espérant qu'elle se nourrisse de ses filles, retranscrire l'envie de la pulsion de ma mère à une époque. En quoi cela avait avoir ? Rien, mais c'était si facile de trouver des similitudes quand on le voulait. Je scrutais sa silhouette et affichais un léger rictus sur mes lèvres tout en restant un moment silencieux. Je réfléchissais à la question de temps, et si elle n'avait pas le temps ? Et si c'était maintenant que ferait-elle ? Je jetais des brefs regards en direction de sa porte d'entrée pour me concentrer sur les pas de ses deux gamines, parce que ,au final, il n'y avait que cela qui m'intéressais. Caroline aura beau penser que je suis le pire crétin qu'il existe sur cette terre, son jugement m'était égal. Je voulais réaliser voir concrétiser mon but, ma venue n'était pas pour rien. Et elle le savait.  

Bien décidé à me montrer des plus joueurs, je plaquais Caroline sur sa porte d'entrée à vitesse vampirique. Pendant un instant, je scrutais le visage de la blonde en repensant à ce qu'elle représentait avant. Mais hélas, je ne ressentais plus rien, plus une once d'amitié. Rien. Je pouvais même conclure qu'elle n'était qu'une victime parmi tant d'autre. Aussi simple que cela. La vie éternelle était devenue comme une vulgaire putin qu'on utilise pour ses petits plaisirs. Je décidais enfin de prendre la parole dans une ambiance des plus tendues, je voulais voir sourire Caroline, je voulais la revoir comme avant à une époque où l'amusement était son credo. Où le sang coulait à flot. D'une voix joviale mélangeant un zeste de dérision : « - Ne t'inquiètes pas pour les meurtres, j'ai de quoi faire chez moi. Mais c'est gentil de te préoccuper de mon état de santé Caroline ». Je marquais une courte de pause et reprenais de plus belle : - Tu n'as pas le temps pour réfléchir, c'est maintenant ou jamais. A toi de voir, je t'offre l'opportunité d'une vie meilleure même si tu en doutes fortement. Pourquoi ne pas se mettre à la hauteur de Mystic Falls ? Elle tombe en ruine alors aidons là. Cela me parait être un marché correct ».

ACIDBRAIN

«- Tic Tac, Surprise ! »

De toute façon je savais que si j’éteignais mes émotions, il y aurait toujours mes amies pour me ramener, ou encore Alaric et les petites. Et si je faisais ça, il me le payerait, la meilleure des choses est d’être proche de ses ennemis pour mieux attaquer. Je savais que de toute façon je n’avais pas de soucis à me faire, mon contrôle était toujours présent même si mes émotions ne seraient plus en moi. C’est vrai, la seule fois où j’avais éteint mon humanité, mon contrôle sur ma soif était parfait, j’étais surement l’une des plus intelligentes pour ne pas laisser de trace, du moins je ne commettais aucun meurtre. Il disait que c’était gentil de ma part de m’inquiéter pour lui, cependant je voyais bien qu’il était ironique, il n’en avait que faire de moi, je n’étais qu’un simple pion. Un pion avec qui il avait décidé de jouer, et je n’en n’avais pas vraiment envie, pour tous vous dire, j’espérais ne jamais le revoir pour ne plus souffrir de sa présence. Je le regardais, et me remémorais tous nos souvenirs, il était mon meilleur ami, puis il est devenu plus, je l’aimais énormément et je l’aime toujours surement l’un de mes plus gros défaut.

Je n’avais pas le temps de réfléchir, il venait de me l’annoncer, c’était maintenant ou jamais.. Soit mon humanité disparaissait soit ça serai mes filles. Le choix n’était pas vraiment difficile, de toute façon on arriverait à me ramener je le savais. J’aimais tellement mes princesses, je ne voulais en aucun cas les mettre en danger, si je devais disparaitre pour leur bien, je le ferais sans problème. Pour lui, son marché était correct, mais je trouvais Stefan faible, oui faible était le mot, il était faible d’utiliser mes filles pour m’atteindre. Il n’avait pas trouvé d’autre chose plus intelligente que de me forcer à faire ce qu’il voulait, éteindre mes émotions. Je le regardais, puis respirais un grand coup. « C’est bon Stefan, je vais t’offrir ce que tu veux ! Mais laisse-moi au moins dire au revoir à mes filles avant et après je suis toute à toi. Mais par contre je veux que tu laisses Alaric et les filles en vie.» A mes mots un large sourire se posait sur son visage et acquiesçait d’un mouvement de tête. J’allais aller dire au revoir à mes filles. J’avais dit au revoir à mes princesses, et avais appelé Alaric pour lui expliquer, il m’avait interdit de le faire, mais je lui avait raccroché au nez. J’étais arrivée au niveau de la porte et avais fermé les yeux avant d’éteindre mes émotions. Je m’avançais vers Stefan en tournant autour de lui. « Mais j’ai une petite question Stefan, je vais vivre où ? Parce que je ne compte pas vivre dans la rue, ni même dans un taudis alors j’espère que ton manoir est assez grand parce que je compte bien y vivre. » avais-je dit avec un sourire narquois sur le visage. Que le jeu commence !